Voilà un bon moment que je n’ai plus rien publié par ici! Pour me rattraper, voici quelques morceaux choisis de nos activités permacoles automnales.
Note: Je termine la rédaction de cet article le sourire aux lèvres en me rendant compte qu’il s’agit là uniquement d’activités entièrement gratuites 😉
Ce serait mentir que de dire que ce début d’automne a été « normal ». Les conditions climatiques exceptionnelles (et peut-être dorénavant normales). Nos premières activités automnales ont donc été les suivantes:
Constater (consternés), une sécheresse jamais vue ici de mémoires d’anciens. S’interroger sur les nouveaux éléments à mettre en place pour être plus résilients au niveau de l’eau. Et, en même temps, pallier à l’urgence:mettre en place des systèmes d’arrosage, sacrifier certaines récoltes, parquer le moindre coin d’herbe encore mangeable pour les chevaux
En même temps, la fin de l’été et le début d’automne ont tout de même été de véritables périodes d’abondance, notamment au niveau des fruits. Et nous sommes très reconnaissant.e.s pour ça!
Travailler le bois en mode associatif et intergénérationnel (3 générations réunies!)
Organiser une petite fête toute simple pour l’équinoxe, histoire d’accueillir cette nouvelle saison et l’ambiance qu’elle porte.
Et puis, surtout, toujours et encore, sortir marcher, explorer la forêt et tous les jeux qu’elle nous offre, laisser libre cours à l’imagination,…
Récolter les trésors sauvages. Ici fossiles, cristaux, baies de genévrier et faînes de hêtre, des « bonbons des bois » très appréciés chez nous, tout comme les cynorhodon et les fruits de l’aubépine.
Observer les animaux sauvages, comprendre leurs cycles, leurs manières de vivre en lien avec leur environnement.
Donner un petit coup de pouce à certains. Pour le plaisir de pouvoir les observer de plus près encore… et puis pour réparer, un peu, ce qui a pu être détruit par l’homme (par exemple les habitats naturels des insectes solitaires).
photo écureuil: Jean-Paul Campant
La permaculture, c’est être attentifs à notre lien à la nature, mais aussi à celui qui nous lie aux humains qui nous entourent. Cela peut prendre plusieurs formes, pour nous ces derniers temps c’était:
- décorer des galets avec les enfants du village et en cacher partout pour que les voisins découvrent ces petits cadeaux colorés.
- organiser collectivement le ramassage des pommes, la transformation en jus et l’entretien des vieux vergers des environs. Une expérience d’une grande richesse, intergénérationnelle et autogérée.
L’automne a (enfin) commencé à véritablement s’installer depuis la semaine dernière. baisse des températures, première neige, dernière récolte de tomates. Il est temps de faire revêtir au jardin son épaisse robe de paillage hivernal. On peut pailler avec bien des choses, en fonction des ressources disponibles à proximité (et si possible gratuitement). Notre jardin est en bordure de forêt + le foin est une denrée rare cette année en raison de la sécheresse = on prélève (avec conscience et parcimonie) des feuilles mortes qui viendront nourrir et protéger le sol de notre potager.
C’est aussi l’occasion de comprendre comment la forêt s’auto-régénère ( s’auto-aggrade diraient les permaculteurs) en fabriquant la vie à partir de ce qui est mort. L’automne est une saison parfaite pour comprendre les cycles naturels.
Ce sont ces modèles, inspirés de la nature, que la permaculture cherche à reproduire dans les systèmes humains. De quoi méditer pendant toute la saison froide.
D’ailleurs, en parlant de méditer, je dois bien avouer que mon activité d’automne principale est en réalité la contemplation.
Le monde est beau, ‘y a pas à dire! Et une fois qu’on l’a ressenti avec toutes les cellules de son corps, on ne peut qu’avoir envie d’en prendre soin!